Extension législation euthanasie. Donnons enfin au patient mineur capable de discernement avoir droit au chapitre quant au choix le plus difficile de sa vie, à savoir celui de la fin de celle-ci.

Jean- Jacques De Gucht pas d'accord avec l’appel des pédiatres. De  Standaard, 11 février 2014. Le sénateur communautaire Jean- Jacques De Gucht (VLD ) réfute la critique d'un groupe de pédiatres selon qui il y aurait eu trop peu d'espace pour la réflexion sur l'extension de la législation aux mineurs. De Gucht est l'une des forces motrices du projet d'extension de la législation aux mineurs capables de discernement. Mercredi a lieu le débat en séance plénière de la Chambre sur l'élargissement. Le projet pourrait ensuite être voté jeudi.

Selon De Gucht, il existe cependant de la part du monde médical et juridique, une demande explicite d’étendre la législation aux mineurs capables de discernement.

Selon une étude, des jeunes, certainement quand ils sont confrontés à une maladie en phase terminale et des souffrances insupportables, seraient beaucoup plus vite matures que leurs pairs de leur même classe d’âge et peuvent souvent tout aussi bien qu’un adulte porter un jugement sur la fin de vie. "Mais, comme il s’agit d’un choix à ce point important, il est nécessaire que chaque cas soit traité individuellement », souligne le membre de l'Open VLD. " L'âge mental et l'âge calendaire ne doivent donc pas être le point de départ pour décider si un mineur est admissible à l'euthanasie ou non. "

"Le projet de loi actuel est le résultat de plusieurs années de réflexion et des mois de participations à travers des auditions et des débats. Laissons le patient mineur capable de discernement - en concertation avec ses parents et les assistants médicaux – avoir un mot à dire dans le choix le plus difficile de sa vie, à savoir la fin de celle-ci, " dit De Gucht.

 

La question que devrait se poser un(e) élu(e) démocratique demain à la Chambre n'est pas si elle/il votera en âme et conscience pour ou contre la proposition de loi mais plutôt si elle/il a enfin offert au patient mineur capable de discernement la possibilité d'avoir droit au chapitre quant au choix de sa propre fin de vie et a-t-elle/il écouté sa demande d'euthanasie ? Sa propre conscience opposée à l'injustice inadmissible des souffrances inhumaines d'un mineur en fin de vie demandeur d'euthanasie ? Sa propre conscience constitue-t-elle un argument suffisant pour ne pas écouter ? Pour ne pas intervenir ? Pour abandonner le patient à son triste sort ? Seul face à l'indiginité de ses souffrances ? S'agit-il de compassion ? Ou un refus d'assistance ? Un refus de regarder et de voir l'inadmissible réalité ? Car c'est bien cette réalité qui est indamissible et non de vouloir légiférer à son sujet.